Il y a quelques jours, les équipes de Sony Music m’ont fait la sympathie de m’inviter au concert de Wardruna. Il avait lieu à la Salle Pleyel à Paris. Le groupe accueillait Jo Quail en première partie. Petit retour sur cette incroyable soirée. Je tiens à féliciter l’établissement parce que les sièges étaient giga confortables.
Jo Quail
Jo Quail est une artiste violoncelliste anglaise qui se présente seule sur scène avec un instrument au design très particulier. D’après mes recherches, ce dernier a été conçu spécialement pour elle. Comme pour la première partie de Godspeed You!Black Emperor, on retrouve le même usage de loopers qui permet de donner du volume à sa prestation. En fermant les yeux, on peut s’imaginer face à tout un groupe. Pourtant elle est belle et bien toute seule.
Je vous invite à visionner cette vidéo pour vous apercevoir du type d’expérience auquel nous avons eu droit à la Salle Pleyel.
Parmi les explications fournies sur les chansons proposées ce soir-là, je retiens que l’une d’entre elles a été inspirée par la carte de la lune en tarologie. Pour l’autre ce serait inspiré par la mer au sud de l’Angleterre.
L’ensemble est envoutant, transportant et invite au voyage. On s’imagine facilement à bord d’un bateau naviguant sur l’eau avant le combat. Et c’est une parfaite introduction au style musical de Wardruna qui est assez proche.
Wardruna
Peu après, vinrent sur scène les 7 artistes de la tête d’affiche de la soirée. Certains sont accompagnés d’instruments assez peu communs par chez nous tels que le lur, la moraharpa ou encore le houhikko. C’est un rappel à l’esprit viking des siècles auparavant.
Côté scénographie, on note la présence répétée de jeu d’ombres. Plusieurs fois, on peut les voir projetées en grand en fond de scène grâce à une forte lumière pointée sur eux. Et ça a sacrément la classe.
La scène présente une grande toile blanche en fond et 2 toiles verticales de chaque côté façon colonnes. L’ensemble des tissus n’est pas lisse mais troué.
Il y aussi parfois des apparitions en fond de scène comme ce soleil qui se dévoile petit à petit.
Avec leurs tenues, leurs chants profonds et leur musicalité, Wardruna nous plonge des siècles en arrière dans le froid des terres norvégiennes avant, voire pendant, un combat viking. C’est un véritable retour dans le temps offert à l’audience parisienne.
Après quelques chansons, et pour accentuer cet aspect dark ambient, la scène est enfumée à plein régime. Cela permet aux spectateurs de s’immerger encore plus dans l’expérience musicale proposée ce soir-là.
Le plus impressionnant fut l’allumage des vingt torches présentes sur scène en un claquement de doigts. Cette présence enflammée se marie à merveille avec les chants des artistes.
C’est un concert sans interaction avec le public sauf à la fin avant le rappel où le chanteur nous fait une requête très particulière. Il demande à tous les spectateurs de chanter chez soi et à ses enfants. Il veut propager la joie de vivre à travers le musique et souhaite que nous en fassions de même dans nos foyers.
Par la suite, il fait une longue introduction sur la dernière chanson de la soirée qui est un poème très ancien à propos du célèbre viking Ragnar Lothbrok. Notons que le chanteur a été impliqué dans plusieurs musiques de l’excellente série TV Vikings axée notamment autour du personnage de Ragnar et sa famille.
Merci Sony Music de m’avoir permis de prendre part à ce show archi sold-out !