Nouvelle vague de lectures de BD et mangas avec Pineapple Army, Le Secret de Scarecrow, Appels en absence, Smoking behind the supermarket with you et Shinkirari – Derrière le rideau, la réalité.
Mon avis sur Pineapple Army T1 par Naoki Urasawa et Kazuya Kudô (Kana)
Jed Gôshi, ancien mercenaire reconverti, est devenu instructeur pour la CMA, une organisation privée de conseils militaires. Son rôle est d’enseigner à ses élèves des techniques de combat afin qu’ils puissent se défendre par eux-mêmes. Malgré sa règle de ne pas s’impliquer personnellement, Gôshi n’aura de cesse de participer activement à la protection de ses élèves. Entre New York, Paris, Francfort et même la Belgique, son programme d’entrainement est bien chargé et ses missions ne seront pas de tout repos.
Gros coup de coeur pour le manga Pineapple Army et ses 600 pages. Premier de trois ouvrages qui j’imagine suivront le même schéma, on retrouve une vaste quantité de petites historiettes autour du personnage de Jed Gôshi. Il a combattu partout dans le monde, notamment au Vietnam et acquis une solide expérience militaire. Désormais, il vient en aide à un panel varié de personnalités en les formant au combat. Cela peut aussi bien être la fille d’un riche homme d’affaires, des prostituées, un père et son fils… Tant que vous payez et acceptez qu’il n’est là que pour vous former et pas pour combattre à vos côtés, alors il sera là. Durant ce premier opus, on fera à un moment la rencontre d’anciens compagnons de combats au cours d’une mission à forts enjeux.
Je recommande sans souci la lecture de Pineapple Army !
Mon avis sur Le Secret de Scarecrow T1 par Gin Zarbo (Kana)
Les humains luttent avec acharnement contre les Crows, de sombres monstres semblables à de gigantesques corbeaux. La légende raconte que les Scarecrows ont jadis assistés les humains dans leur lutte, avant de disparaître un jour dans des circonstances mystérieuses. Engell, la fille du roi, est convaincue de l’existence des Scarecrows et se lance à leur recherche. Mais c’est quand elle finit par en retrouver un que la véritable aventure commence…
Petit récit fantastique, ce tome pilote nous présente les bases de l’univers de ce royaume coupé en deux classes sociales et de cette mystérieuse légence des Scarecrows (épouvantails). La protagoniste principale n’est pas n’importe qui puisqu’il s’agit de la fille du roi qui n’est pas supposée quitter l’enceinte de la ville. Elle va cependant se retrouver à enquêter sur ces créatures et pour cela elle va devoir cacher son identité. Un récit intéressant qui mérite le coup d’oeil.
Mon avis sur Smoking behind the supermarket with you T1 par Jinushi (Kana)
Sasaki est un employé de bureau de 45 ans, célibataire et usé par ses heures de travail à rallonge. Son seul rayon de soleil, c’est Yamada, la caissière de la supérette qui lui sourit toujours de son visage angélique.
Un soir, alors qu’il passe par le magasin, il ne la voit pas en service. Soudain, une jeune fille lui propose de fumer une cigarette ensemble, à l’arrière de la supérette. C’est ainsi que commence, entre eux, une relation des plus atypiques mais aussi des plus uniques.
Récit particulièrement mignon quasiment en huis-clos, on y rencontre Sasaki le salaryman blasé et Yamada la jolie caissière qui fait vibrer son coeur. Voilà pourquoi il fait en sorte de toujours prendre sa caisse quand il va à la supérette du coin. C’est une fille mignonne et bien propre sur elle. Un jour, il ne la trouve pas à la caisse et se retrouve à fumer avec une demoiselle, Tayama, au look plus rock and roll derrière la boutique. Voilà comment Sasaki va se retrouver à sourire en se rendant à la caisse devant Yamada et faire part de ses problèmes avec Tayama. Mais qui sont Tayama et Yamada ? Je laisse le lecteur le découvrir car c’est là que se trouve tout le plot twist de cette comédie romantique tranche de vie.
Mon avis sur Shinkirari – Derrière le rideau, la réalité par Mursaki Yamada (Kana)
À travers un joli one-shot, Yamada Murasaki nous livre un récit poignant, et parfois terriblement actuel, du quotidien d’une femme au foyer, au Japon, dans les années 80. Découvrez le quotidien touchant, sans fards ni langue de bois d’une femme s’occupant seule de ses deux enfants, tandis que son mari pratiquement toujours absent, vit dans le monde extérieur.
Profitez également d’une postface de 40 pages, rédigée par Ryan Holmberg, pour présenter Yamada Murasaki, son oeuvre et son importance dans l’histoire du manga.
Le synopsis ci-dessus résume bien ce qui vous attend dans ce manga. Loin du genre de la comédie, ici on subit avec Yamada sa vie de mère au foyer. Elever des enfants, cuisiner, faire la lessive… un quotidien triste et morose. Bien évidemment elle n’a pas d’emploi et quand celle-ci demande à travailler, son mari s’énerve. Sans revenu, elle n’a évidemment aucun échappatoire. A moins qu’elle passe des entretiens derrière son mari et décroche un emploi sans son consentement. Je n’ai pas particulièrement été touché par ce titre pour ma part.
Mon avis sur Appels en absence par Nora Dåsnes (Casterman)
Oslo, automne 2011. Peu après les attentats qui ont frappé la capitale norvégienne et l’île d’Utøya le 22 juillet 2011, Rebekka et Fariba entrent au lycée. Alors que Fariba rejoint la Ligue des jeunes travaillistes (dont le camp d’été a été la cible du terroriste), Rebekka, même si elle ne connaissait aucune des victimes, se révèle profondément marquée par cette tragédie. Submergée par un traitement médiatique sensationnaliste, incapable de comprendre les motivations du tueur, elle perd peu à peu pied…
Comment surmonter l’horreur et le traumatisme, même lorsqu’on n’en est qu’une victime par procuration ? Nora Dåsnes avait 16 ans en 2011. Son ressenti a fortement nourri son récit.
Cet attentat terroriste était parvenu jusqu’aux médias français mais quel est le point de vue d’une lycéeenne norvégienne ? C’est ce que nous présente Appels en absence avec ce récit presque biographique de l’autrice. Nous avons connu le Bataclan quelques années après mais 4 ans auparavant, un terrible massacre frappait l’habituel calme pays du nord de l’Europe. Si vous désirez en savoir un peu plus sur cet événement historique moderne, ça peut être une bonne porte d’entrée.
